Si l'on vous a donné cette adresse,
vous devez être sensible à l'ancien :
Vous allez visiter un immeuble du XVIIIème siècle.
Alors, soyez les bienvenus et entrez donc.
Cliquez sur la première image
pour la version smartphone.
(Plan de 1785 superposé au
cadastre actuel)
Cette habitation fait partie des rares immeubles anciens
de Lisieux qui ont survécu à l’incendie
de la ville
au moment du Débarquement.
Il a vraisemblablement appartenu au Haut Doyenné
pour y loger des religieux,
et a certainement été un « immeuble de
rapport » plus tard.
En tout cas d’un certain standing,
compte tenu de la qualité de construction et de finitions.
Ce qui explique le plan de l’immeuble :
Tous les étages sont disposés de la
même manière.
L’escalier central et son palier,
une grande pièce au Nord,
une un peu plus grande au Sud et
une pièce de service, au dos de l’escalier.
A l’origine, chacune des grandes pièces
correspondait à un appartement.
La partie située au dos de l’escalier
était divisée
(une moitié par logement) et servait aux «
commodités ».
Traditionnellement, les visites se font de la cave au grenier.
Alors commençons par la cave …
Elle est d’époque avec même certaines
parties attestées
plus anciennes (moyenâgeuse) par les érudits
locaux,
et couvre toute la surface de l’immeuble.
Vous remarquerez la stéréotomie de la
voûte très plate
qui suppose une très bonne connaissance
de la résistance des matériaux et du
tracé.
Nous avons découvert (sous la plaque grise)
l'ancienne fosse septique
avec une voûte brique à plus de deux
mètres de hauteur :
une future cave à vins ?
Remontons dans l’entrée.
Vous avez déjà vu la porte,
elle aussi d’origine et restaurée.
L’escalier nous a tout de suite séduits
lors de notre première visite.
Il est à la fois élégant et
très simple
dans son mode de construction.
Nous en verrons d’autres images.
Le rez-de-chaussée est organisé
pour l’exercice d’une profession libérale
avec un bureau et une salle d’attente
de part et d’autre de l’entrée.
Des toilettes, un petit atelier et un local
technique complètent ce niveau.
Le premier étage est composé d’une
cuisine – salle à manger au Sud.
La pièce de service sert d’épicerie
et de « salle des machines ».
La cuisine est délimitée par une banque
et la partie salle à manger permet de recevoir
une douzaine de personnes en cas de fête,
comme au Noël dernier.
Après une vue de nuit, une autre de jour :
Passons en face
Le salon est au Nord. Vous remarquerez les
cheminées identiques dans les deux pièces.
Toutes deux fonctionnent.
Le plafond à la française (solivage apparent),
avec une belle hauteur sous plafond,
existe dans toutes les pièces.
Il suffit juste de retirer ici le tissu tendu pour le retrouver (et
le repeindre).
L’escalier a été entièrement
restauré de manière traditionnelle.
Chêne, tommettes et enduit chaux.
Montons au deuxième étage.
Au deuxième Sud, nous avons choisi un parti de
décoration épuré pour cette
chambre-dressing.
Le dressing est au dos de la cloison,
protégeant les effets de la lumière : plus de
portes à manipuler.
Nous avons choisi de nous adapter aux lieux et
d’avoir de petites salles de bains dans les pièces
au dos de l’escalier.
Mais rien n’empêche d’installer ici un
jacuzzi
avec vue sur la cathédrale ...
L’arrivée à la retraite m’a enfin permis d’arranger
cette
pièce au deuxième Nord pour en faire une chambre de princesse.
La cheminée, identique à celles du premier,
fonctionne.
L’aménagement est maintenant fini ...
... et nous profiterons de ce beau plafond quelques temps.
Une salle de bains privative dessert cette chambre :
Montons d'un étage.
Une grande chambre au troisième Sud.
Le petit redent est un palimpseste d’une
disposition antérieure que nous avons gardé
pour animer le volume.
L’accès est direct au cabinet de toilette
(douche et WC).
Au troisième Nord, un bureau qui peut faire
aussi chambre d’appoint avec un accès au
cabinet de toilette.
Les plafonds du troisième sont isolés
thermiquement entre la plaque de plâtre et le
solivage, en cas d’inoccupation du quatrième.
Vous avez peut-être remarqué, sur les photos
précédentes, la vue sur la cathédrale.
Le jardin arboré apporte une touche de verdure,
un dégagement visuel et un calme appréciable.
On ne s’en lasse pas.
Claude Monet peignait la cathédrale de
Rouen d’un deuxième étage,
J’ai très immodestement photographié
celle
de Lisieux de tous les niveaux de la maison ...
Le 4ème Sud
Le 4ème Nord
Le quatrième étage peut fonctionner comme un
logement indépendant
et dispose d’un coin cuisine au Sud.
Le cabinet de toilette relie les deux pièces.
Un grenier couvre le tout, avec quelques
petites surprises que je vous réserve
lors d’une visite réelle des lieux.
Il est temps de redescendre ...
... et de vous montrer au passage la
collection de portes palières anciennes :
Pas mal non ?
Il y a aussi plein d’anecdotes à raconter :
des témoignages d’anciens habitants pendant la
guerre,
les photos d’avant et pendant les travaux :
Et des quantités de détails à
découvrir ...
Mais je ne vous ai toujours pas montré la façade
avec ses fenêtres bleues :
Idée osée en 1992, mais soutenue par
l’Architecte des Bâtiments de France.
Une cour, "petit jardin de curé", isole un peu la maison de la rue
et permet de s'adonner aux joies du jardinage.
Si l’on regarde beaucoup la cathédrale de la maison,
elle nous regarde aussi !
Et certains l’auscultent :
Les diagnostics amiante, plomb et électricité
ne relèvent que de petits défauts mineurs
facilement corrigeables.
Taxes foncières 2012 : 3044 €
Avant de nous quitter, voici un lever
de soleil sur la cathédrale
Alors, à
bientôt peut-être ...
Promoteurs, s'abstenir,
merci !